J'ai d'abord atterri et assemblé
ce déambulateur médical VELOPED
à la sortie de l'Aéroport de Santiago de Compostela.
J'ai salué, en partant, cette tour de contrôle
et je me suis mis en marche.
Concrètement :
Je suis allé faire une série
spéciale de prélèvements galiciens, asturiens,
cantabriens et, pour finir, biscayens, pour 'Le
Solitaire... des marées". J'avais prévu de faire cette
série spéciale en 2008 mais, à l'époque, je n'avais pas
pu la faire car je venais de marcher pendant 166 jours,
j'avais deux sacs à dos sur mes épaules, un dorsal et un
ventral, et ce n'était pas gérable de les ramener comme
cela à dos d'homme.
Alors, là, cette fois, en 2016,
j'ai pris cet équipement et je suis allé les chercher
moi-même dans les conditions que vous pouvez voir et
j'ai ramené ensuite ces sables en poussant ce
déambulateur médical
et en le tirant. Ça a été sportif.
Je suis d'abord allé saluer
la
Cathédrale de Santiago de Compostela.
Puis, je me suis mis en chemin
pour me rendre jusqu'à MUXIA par le chemin des anglais.
Là, je me suis vite rendu compte
et j'ai vite constaté
que cela avait du bon
de se promener dans la nature
avec un déambulateur médical
internationalement
normalisé.
68 cm d'écartement entre les deux
roues.
La norme internationale est : 70 cm.
Là, j'ai compris que j'allais
pouvoir passer partout avec cet engin.
Ça se joue au centimètre mais ça passe.
Arrivé à MUXIA,
je suis allé saluer les fameuses "PIEDRAS SAGRADAS",
les Pierres Sacrées de la Côte de la Mort.
A MUXIA,
j'ai rencontré ce québécois, Gaetan Lirette.
Il se reposait là à l'auberge de Pèlerins
en attendant un avion pour repartir à Montréal.
Il venait de marcher depuis l'Andalousie
tout l'itinéraire de la Via de la Plata.
Avant qu'il ne reparte au Québec,
je l'ai invité à me faire le prélèvement du sable
du Sanctuaire de la Vierge de la Barque, au pied du
Sanctuaire.
Puis, je suis reparti de MUXIA
pour Santiago de Compostela en emportant avec moi ce
sable.
Arrivé à Santiago de Compostela,
j'ai eu l'immense surprise et
l'immense bonheur d'y revoir cet homme,
ce vénézuelien de Santiago de León
de Caracas,
avec lequel j'ai passé 10 jours en
tête à tête à l'Auberge de BELA MUXIA. Tous les deux,
nous avons mis à profit ce temps
pour passé au crible toute la
dynamique
et toute la stratégie de BALTICA ATLANTICA.
Lui du haut de l'expérience de ses
79 ans
et de son expérience d'Homme d'Affaires.
Moi, du haut de l'expériences de mes précédents projets
et de mes précédentes marches.
Car vous pensez bien que lorsque
l'on prend une telle décision
comme celle de s'aventurer à aller
faire ainsi le tour de l'Europe à pied,
ce n'est certainement pas pour
échouer mais bien plutôt pour réussir
à aller au bout des objectifs
fixés.
En chemin, sur ce Chemin des
étoiles, on n'y est jamais seul,
bien au contraire, on y est
accompagné...
Sur le parvis de la Cathédrale de
Compostelle,
j'ai rencontré cet homme, Philippe Cibard.
Il était assis là sur cette botte de paille, heureux
comme un Chef.
Il venait d'arriver là avec sa carriole, après plusieurs
mois de marche.
On s'est salué, lui arrivant, moi
repartant.
Ainsi se croisent les pèlerins,
le long de ces itinéraires jacquaires.
Ce sont des instants et des moments précieux.
Les êtres qui se croisent là savent l'effort qu'ils ont
fourni pour y arriver.
Puis je suis reparti de Santiago
de Compostela
pour me mettre en direction d'un endroit classé
comme étant l'une des 10 plus belles plages du monde.
Pour rien au monde je n'aurais voulu manquer cet
endroit.
Cap sur la Plage des Cathédrales.
J'ai donc fait route,
depuis le parvis de la Cathédrale de Compostelle,
jusqu'à cet endroit.
Arriver à pied jusqu'à la Plage
des Cathédrales
en poussant ce déambulateur médical...
Whouaaaaeee !!! Là, j'ai eu mon voyage !!!
Cela faisait des années
que je voulais venir faire ce
prélèvement spécial.
Après le prélèvement du sable du
Sanctuaire de la Vierge de la Barque
et maintenant celui-ci de la Plage
des Cathédrales,
j'ai progressivement commencé à
lester
mon déambulateur médiale VELOPED.
Je ne l'ai pas lesté par
masochisme
mais pour monter progressivement en poids
jusqu'à atteindre 17 kg de charge
afin de tester la vélocité du VELOPED pour le portage du cube.
Ainsi,
prélèvement après prélèvement,
j'ai remonté toute la façade du Camino del Norte.
Voilà un exemple,
ramassé dans une bouteille de lait trouvée sur place.
En quittant la Galice, j'ai dû
passer sur ce pont.
Ce jour-là, j'étais bien contant, il y avait du
brouillard.
Passer ce pont de plus de 600 m de long donne le vertige
et heureusement, il n'y a eu personne devant moi
à venir dans l'autre sens !!!
Kilomètre après kilomètre, je suis
ainsi revenu progressivement.
En suivant, principalement,
le bord des petites routes rurales pour aller chercher
la
Playa del SILENCIO.
Je connaissais déjà l'endroit pour
m'y être arrêté en 2008
en m'y étant juré, à l'époque, que j'allais y revenir
pour y prélever ce sable.
Je connais par coeur
toute la façade maritime européenne
depuis Lisbonne jusqu'au Danemark.
Je peux vous dire que cet endroit
est pour moi
l'un des plus beaux endroits maritimes que j'ai pu
approcher.
Oui, je pense que la PLAGE DU
SILENCE est habitée...
Je suis resté là longuement
toute la matinée après y être
arrivé le matin très tôt.
J'ai emmitouflé ce prélèvement
précieux
dans ma moufle polaire.
J'ai observé, avant d'en repartir,
toutes ces lumières en remerciant
la vie de m'avoir permis de revenir là.
Puis je me suis remis en marche
vers d'autres prélèvements.
Les uns après les autres.
Sans aucune lassitude.
Toujours avec le même
émerveillement.
Ribadesella, 18 km.
Des fois, il m'arrive de partir en
fin d'après-midi vers 16h30.
A 20h30, j'ai marché 20 à 25 km.
Cela dépend des jours,
des fois c'est plus, des fois
c'est moins.
Le plus que j'ai marché dans une
même journée,
en poussant ce déambulateur
médical, c'est 50 km
en partant le matin vers 6h30 pour arriver le soir vers
21h00.
Pousser ce truc sur le bord des
routes,
en Espagne, le long du Chemin de Saint-Jacques,
à revers, c'est à dire en revenant de la Cathédrale de
Santiago.
Mais mon Dieu, quelle aventure
extraordinaire !!!
Si, en France, cela peut faire
rire et sourire mes compatriotes,
dites-vous bien qu'en Espagne,
revenir de Saint-Jacques de
Compostelle
est perçu comme quelque chose de
bien plus important
que d'y être aller et celui qui en
revient est alors accueilli
et considéré avec un profond respect, partout où il
passe.
Ici, à Ribadesella,
ils m'ont tout offert, tout payé,
comme partout ailleurs.
Vous entrez dans un restaurant.
Vous vous asseyez. Vous commandez. Lorsque vous avez
fini de déjeuner, vous demandez la Quanta.
Quand le Patron vous répond du tac au tac : "Quoi ? Que
quanta ?
Tu nous fais honneur. Tu es notre invité. Ce soir, tu
viens dîner là
et demain matin, tu viens prendre
ton petit déjeuner chez moi
avant de repartir. Ben, j'aime
mieux vous dire que ça fait drôle.
C'est ce qui m'est arrivé 95 % du temps en Espagne.
En France, ça a été encore plus
surprenant,
je raconterai cela sur des ondes radios
en remontant vers l'Europe du Nord.
Après Ribadesella,
j'étais attendu chez Manfred et
Birgitta, à Cuerres,
avec lesquels j'avais séjourné à
Mundo Albergue à Santiago.
Sur les Chemins de Saint-Jacques,
tous les Hospitaliers se connaissent.
Intention :
Faire rassembler le plus rapidement possible, par 7000
personnes à travers toutes la planète,►
7000 sables de
toutes les mers du monde afin de faire venir la silice nécessaire
pour réaliser le
►
diamant destiné à aller coiffer le projet ►
"Le Solitaire... des marées"
et concevoir une place publique destinée à rassembler les sables de toutes
les mers du monde autour de
ce projet.