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Jean-François Aillet - Sculpteur / Designer - Projets en cours

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Journal de Bord

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JFA raconte sa rencontre avec Ryosuke Cohen

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Répartition géographique
des prélèvements

"Le Solitaire... des marées"

C'est quoi ce projet ? 

 

Biographie

Nom : Aillet
Prénom : Jean-François
Né le 22 septembre 1961
en Normandie

Développement

Chronologique

Parcours artistique

Formations

Dossier Médicis

 

Rencontres

JFA raconte
ses rencontres avec :

Jean Moré

Mariyo Yagi

Bob Lens

Rüdiger A. Westphal

Pascal Pithois

He,Jian

Phan Kim Dien

Inge van Kann

Ryosuke Cohen

Azim Shabal Nawabi

Natacha Androusov

Kaïdin M Le Houelleur

 

Témoignages

Ils se sont exprimé
sur le travail de JFA :

Pierre-Emmanuel Muller

Pierre Jaccaud

Joël Hubaut

Francis Vallat

Christian Lambert

Renaud Bonneville

Sylvain Sauvage

Patricia Cheval

Isabelle Schmid

Céline Lacaille

 

Portrait audio
sur JFA

Jean-Bernard Hollman

 

Portrait osé
Ancêtres

Fils de marin

Rencontre avec Ryosuke Cohen (1)

Le projet Brain Cell de Ryosuke Cohen a débuté en 1985. Le grand artiste d'Osaka y reprend des images et des tampons qui lui sont envoyés du monde entier par le réseau du mail-art. Des images de toutes les formes et de toutes les couleurs. Parallèlement, il a lancé en 2001 son Fractal Portrait Project, un autre projet au long cours, qui s'inscrit dans la tradition artistique japonaise du travail sur le temps et la durée. Ryosuke est le fils d'un auteur de haïkus bien connu au Japon, Jyunichi Koen.

2007 : Comment vous parler avec des mots simples de cette rencontre avec Ryosuke Cohen au FZKKE ? Bon, ne vous inquiétez pas, personnellement, en ce qui me concerne, je ne parle pas un seul mot de japonais. Aussi, vais-je essayer d'aborder le sujet de ce travail et de cette oeuvre artistique autrement pour vous la présenter.

Depuis maintenant un peu plus de 25 ans, Ryosuke Cohen demande et a demandé, un peu partout dans le monde, à des gens de lui envoyer et de lui faire parvenir des logotypes, des coups de tampons en tous genres, etc. Jusque là, ça va.

Il reçoit et a reçu régulièrement des réponses à ses demandes via des réseaux de Mail art. Celles-ci lui sont arrivées par la poste de plus de 80 pays. Pas mal ! Ça demande un sacré boulot d'organisation, un sens méticuleux du suivi, une sacrée logistique de relances, etc., mais, il a montré que c'était possible. Alors rien que pour cela : Chapeau bas et un grand Bravo !

Là où ça devient plus ardu et très intéressant, c'est après, la suite... Il fait quoi ensuite avec tous ces coups de tampons et de tous ces logotypes qu'il reçoit par la poste ? C'est ce que je vais essayer de vous expliquer et de vous montrer ici en images :

Alors qu'il achevait sa tournée européenne, il est arrivé chez Rüdiger au FZKKE avec pleins de rouleaux noirs qu'il a déplié au beau milieu de la galerie, puis il a invité Rüdiger à se déshabiller et à le suivre.

Jusque là, ne vous inquiétez pas, tout va bien !

Bon, Rüdiger étant un beau bébé, cela nous a fait passer un bon moment, un Streaptese au FZKKE ! Là, c'est sûr, c'est du lard, euh, pardon, non, de l'art !!!

Ensuite, Ryosuke Cohen a invité Rüdiger à prendre position et à s'allonger sur le rouleau déplié couvert de tampons et de logotypes.

C'est là que commence toute la subtilité et toute la finalité de son travail. Ryosuke Cohen s'est alors installé autour du corps allongé de Rüdiger, dessinant au crayon à papier, sur le rouleau déplié, le contour du corps de Rüdiger pour prendre et figer l'empreinte de sa silhouette.

Ensuite, il s'est installé à son tour sur le rouleau de papier d'une façon extrêmement classique et traditionnelle, prenant posture d'une grande noblesse digne des plus grands Maîtres de l'estampe, nous montrant par là une pratique, un geste culturel et ancestral acquis, qui nous ont semblé tout droit sortir de l'héritage d'un lointain passé pour dessiner plus précisément le contour de cette silhouette.

Qu'est-ce que Ryosuke Cohen a voulu nous montrer et nous faire comprendre là ? Qu'en fait-il après ? Que fait-il de cette épure, de cette prise ? Là est toute la question et tout le questionnement de cette oeuvre en progression à ce moment précis.

De retour au Japon, Ryosuke Cohen, en fait, noircit ensuite toute la partie contenue à l'extérieure de la silhouette sur le rouleau de papier avec de l'encre noire afin de ne laisser plus apparaître de façon visible que la partie intérieure de la silhouette humaine.

Tiens, tiens... ???

Tout ce travail de Mail art, de coups de tampons et de logotypes collectés de partout dans le monde pour ça... Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que tout cela veut dire ? Nous sommes précisément en présence de quoi, là ? La silhouette humaine dénudée et re-habillée ensuite de tous les coups de tampons du monde... C'est bien cela ? C'est bien de cela dont il s'agit ? Tout cela nous vient d'un homme qui vit au Japon, d'un homme dont toute la famille a vécu Hiroshima et Nagasaki.

Ah ! Ça devient très intéressant là, d'un seul coup ! N'y aurait-il pas là dans l'oeuvre de Ryosuke Cohen, dans sa démarche, comme une manière de nous montrer cette disparition, cette nucléarisation du corps, cette vaporisation de l'être, cette disparition du corps humain et de la chaire humaine comme pour mieux nous la montrer et nous le faire réapparaître quelque part totalement déshumanisé ?

L'oeuvre de Ryosuke Cohen m'apparaît être une oeuvre majeure face aux premiers bombardements atomiques de l'Histoire lancés sur Hiroshima et Nagasaki qui nous ont apporté ces vues insaisissables de ces ombres humaines noircies des silhouettes des 75.000 personnes tuées immédiatement sur le coup, littéralement projetées et vaporisées, au moment du souffle de l'explosion, sur les murs des façades de ce qui restait encore debout après...

C'est tout ce travail de mémoire que j'ai ressenti devant l'oeuvre de Ryosuke Cohen. Comment montrer et expliquer au monde ? Comment re-remplir après l'essence et le contenu intérieur de ce qui avait été la substance même, contenue de ces ombres projetées et vaporisées à jamais ?

Voir Rencontre avec Ryosuke Cohen 1

Rencontre avec Ryosuke Cohen (2)

Même processus, même procédure, version féminisée.

Voir Rencontre avec Ryosuke Cohen 2

Rencontre avec Ryosuke Cohen (3)

Même processus, même procédure. Mais cette fois, version portait. Comment se mettre dans la tête de Ryosuke Cohen, quand il s'installe à proximité du poète et journaliste afghan, Azim Shabal Nawabi, pour en saisir à main levée son profil ?

Comment saisir toute la portée de ces trajectoires et de ces histoires ici réunies et rassemblées au même instant devant le viseur de mon appareil photo ? Hiroshima, Nagasaki, Kaboul, Japon, Afghanistan, quand nous sommes en Allemagne ?

Lequel de ces rouleaux choisir, pour Ryosuke Cohen ?

Laquelle de ces chaises choisir, pour Azim Shabal Nawabi ?

Laquelle de ces prises choisir dans le viseur de mon appareil ?

Quel angle ? Celui-ci ? Celui-là ?

Pour Azim Shabal Nawabi, face à son parcours exemplaire d'ancien rédacteur en chef d'une revue pour femmes en Afghanistan, j'ai choisi de prendre cette photo symbolique devant les portraits exposés de ces femmes belges, mères et filles, les filles Ross et cette photo, pour la dignité de son engagement et de son combat. Pour Ryosuke Cohen, je retiens ce "Face à Face" magique et envoûtant, mesurant là tout le poids de cette rencontre face à l'Histoire. Pour Shingo Mizoguchi, je garde en mémoire cette photo, avec à gauche la bibliothèque de Rüdiger remplie de tous les catalogues de toutes les documenta qui se sont déroulées à Kassel depuis 1955 et, à droite, cette oeuvre achevée de Ryosuke Cohen. Pour Kazunori Murakami, cette photo, synthèse de la complicité de ces trois hommes venus d'un si long voyage nous apporter et nous faire partager toute cette richesse présentée.

 

Voir Rencontre avec Ryosuke Cohen 3

Départ de Ryosuke Cohen pour le Japon

De ces trajectoires à travers le temps et l'espace, de ces voyages où les destinées se croisent en chemin à travers l'Histoire, Bonn Hauptbahnhof, gare centrale de Bonn, pour Ryosuke Cohen, Shingo Mizoguchi, Kazunori Murakami, Rüdiger et moi-même, l'heure est venue de nous remettre en route.

Avant de nous séparer, nous aurons pris ce temps de visiter ensemble cette ville natale de Ludwig van Beethoven à qui Haydn aura dit de lui, vers 1793 : « Vous me faites l’impression d’un homme qui a plusieurs têtes, plusieurs cœurs, plusieurs âmes », ce à quoi Schubert ajoutait, en 1827 : « Il sait tout, mais nous ne pouvons pas tout comprendre encore, et il coulera beaucoup d’eau dans le Danube avant que tout ce que cet homme a créé soit généralement compris. »

Après la fraternité d'un dernier repas partagé, ainsi va la vie des hommes à l'heure des départs, le temps de se dire au revoir ou à jamais. Pour nos trois japonais, 10 heures de décalage horaire les attendent avant d'arriver à Tokyo. Pour Rüdiger et moi-même, le temps est maintenant venu de nous remettre en route à destination de Kassel pour aller voir cette fameuse documenta 12.

Voir Visite de Bonn

Carnet de voyage Résumé en images depuis la Normandie jusqu'à la documenta 12 en passant voir... Giverny Paris Pierrepont CMF Pierrepont CMA La Chapelle Bruder Klaus FZKKE (coulisses d'article) Art RAW 1 Art RAW 2 Art RAW 3 Mechernich (Collecte N°0126 d'Inge Van Kann) Collecte N°0126 (La pesée d'Inge Van Kann) L'atelier d'Inge Van Kann Katzensteine JFA (Collecte N°0127) FZKKE Azim Shabal Nawabi FZKKE (Agapè d'art 1) FZKKE (Agapè d'art 2) Ryosuke Cohen 1 Ryosuke Cohen 2 Ryosuke Cohen 3 Bonn Kassel Hercules Monument Kassel (Slipping à l'Académie des Beaux-arts) Catalogue Documenta 12 Kassel Documenta 12 (Intérieur) Kassel Documenta 12 (Extérieur) FZKKE RAW (Performance Habillage) Köln (Coiffeur à Cologne 1) Köln (Coiffeur à Cologne 2) Vestiges d'après-guerre

Shingo Mizoguchi

Kazunori Murakami

Voir Carnet de voyage 2007 résumé en images

Fractal Portrait Project 2015

Carnet de voyage 2015 Résumé en images depuis Köln jusqu'à Euskirchen
pour aller rencontrer
Ryosuke Cohen et Noriko Shimizu au FZKKE.

Köln/Euskirchen à pied Rencontre au FZKKE

Fractal Portrait Project (Uli Grohmann) Fractal Portrait Project (Jean-François Aillet)

HAPPENING Petit cadeau de Jean-François Aillet à Ryosuke Cohen

Bijou architectural Visite de la Bruder-Klaus-FeldKapelle de Peter Zumthor

Ryosuke_Cohen_2015_000

 

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(Seconde) Rencontre avec Ryosuke Cohen

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Fractal Portrait Project 2015

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Petite leçon d'anatomie

Ce cadeau vient de m'être envoyé du Japon

par ce monument de l'art contemporain

international qu'est Ryosuke Cohen

Portrait Fractal Project : En 30 ans, il en a produit un peu moins d'une centaine, comme celui-là, à travers le monde. En 2007, il m'avait déjà fait l'immense honneur de m'offrir mon profil lorsque je l'avais rencontré pour la première fois. Là, quand j'ai découvert ce que ma factrice est venue m'apporter dans ce rouleau posté depuis le Japon, j'ai immédiatement pensé à mes compatriotes... Ryosuke Cohen a 70 ans. Il a été opéré d'un cancer de l'estomac où on lui a enlevé la moitié de l'estomac. Là, je trouve que ce bonhomme a franchement des tripes ! Bon, ben maintenant, il va falloir que je le fasse encadrer et que je lui trouve une place de choix... Va falloir que je pousse les murs !!!
Elle va être cool, la Marie-Louise...

 

Ryosuke_Cohen_2015_028

Voir la vidéo de la CREDENCIAL utilisée pour faire honneur à Ryosuke Cohen
lors de ce
HAPPENING en sachant que je suis allé à pied à sa rencontre.

 

Qu'avons-nous, là, en présence iconographique et en lecture ?

Un homme qui se tient debout sur un tapis. Cet homme est âgé de 70 ans. Il est japonais. C'est un très très grand artiste japonais. Il fait partie de cette génération de l'après Hiroshima et Nagasaki. Il se tient là debout, du haut de ses 70 ans, comme un Samouraï, avec une telle dignité qu'il impose le respect surtout quand l'on sait que l'on vient de lui enlever la moitié de son estomac des suites d'un cancer. Il sait et il connaît parfaitement ce qu'ont été les après de ces deux bombes atomiques. Il a fait carrière dans le domaine de l'art au point qu'il en est devenu une icône de référence internationale incontournable dans le domaine du Mail-Art, une figure adulée et reconnue à travers le monde. Quand je le rencontre, là, en Allemagne, c'est la deuxième fois que nous nous croisons dans la vie. Nous ne parlons pas la même langue. Nous nous comprenons uniquement en anglais. Il sait ce que je fais. Il a lu ce que j'ai écrit sur lui. Il m'interroge sur la manière et sur les outils que j'ai utilisé et comment j'utilise les supports pour faire venir les sables. C'est notre point commun de référence. Nous utilisons tous les deux la Poste au niveau international pour faire venir des choses sur la durée, lui des tampons, moi des sables et des photos. Aussi, pour le remercier de l'immense cadeau que je comprenais à cet instant qu'il allait me faire, je lui ai demandé de se tenir debout sur ce tapis et je lui ai déroulé devant ses yeux quelque chose de très précieux que je ne montre que très rarement : ma Credencial.

Quand je suis arrivé pour la troisième fois de ma vie à Compostelle, à Saint-Jacques-de-Compostelle, à Santiago de Compostela, en 2013 et en 2014, les responsables du bureau des enregistrements des Compostela ont arrêté la foule des pèlerins devant moi lorsque je leurs ai amené et présenté cette Credencial. Il faut y être allé et il faut avoir vécu cela pour le comprendre et en comprendre le sens et la portée tant je puis vous dire que cela fait vraiment quelque chose lorsque des gens officiels arrêtent devant vous une file d'individus de plus de 250 personnes venus du monde entier, des gens qui viennent de partout et qui viennent de marcher pendant des centaines et des centaines de kilomètres pendant des semaines voire des mois. Croyez-moi, à ce moment-là, vous êtes regardé vraiment de la tête aux pieds. Ils m'ont dit et ils m'ont alors demandé, lorsque je leurs ai sorti cette Credencial : "C'est quoi, ça, Monsieur ?" -- Je leurs ai dit et répondu : "C'est ma Credencial." -- "Comment cela, c'est votre Credencial ?" -- "Oui, c'est ma Credencial. Elle représente et elle est la trace tangible de mes 15.000 km à pied le long des chemins patrimoniaux. La lanière en cuire qui l'entoure, c'est ma ceinture d'écolier quand j'allais à l'école communale et le bâton qui m'accompagne, j'ai joué dans l'arbre où il a poussé quand j'avais 10 ans, il a poussé en même temps que moi, c'est du buis, il connaît tous mes printemps, tous mes étés, tous mes automnes et tous mes hivers. Je l'ai culassé avec une douille allemande de 20 mm tirée le 6 juin 1944 à Omaha la Sanglante et, ensuite, je suis allé lui faire faire le tour de l'Europe. Cela a été mon pèlerinage comme pour mieux m'aider à digérer cette guerre qui a bercé toutes les histoires de mon enfance et de ma vie d'adulte." -- Là, tout le monde s'est arrêté. J'ai eu un doute de lecture et de lisibilité de la situation quand mes yeux ont commencé à s'embrouiller. Je me suis ravisé et j'ai dit : "OUI, c'est ma CREDENCIAL." -- Là, une personne est venue vers moi, a installé un panneau "STOP" derrière moi pour arrêter tout le monde devant le bureau d'enregistrement et m'a demandée de la suivre, en prenant dans ses mains cette Credencial. Ils m'ont alors fait passer derrière le bureau des enregistrements avec mes deux sacs à dos et ils ont déroulé entièrement ma Credencial sur les 10 m linéaires du comptoir pour en montrer tous les tampons, puis ils sont allés chercher un journaliste afin d'immortaliser cette situation. Tout le monde s'est arrêté. A cet instant, j'ai compris qu'il y avait un truc que je ne comprenais pas. Ils m'ont dit alors : "Monsieur, vous devez savoir une chose, depuis plus de 25 ans que nous sommes-là à voir passer des gens qui viennent du monde entier, nous n'avons jamais vu un truc pareil, une Credencial comme celle-là. Jamais personne ne nous a apporté un tel document." -- Aussi, vous devez savoir une chose : "Votre document est tellement précieux que sa place doit être au Musée de la Cathédrale." -- Là, je me suis ravisé et j'ai dit : "Bon, pour le Musée, on va attendre un petit peu ! Pour l'instant, je vais continuer à aller la faire tamponner encore un petit peu, je ne suis pas vraiment pressé." -- C'est avec ce document précieux, très rare, sinon singulièrement unique, que j'ai enrubanné Ryosuke Cohen pour le remercier de m'avoir fait l'immense honneur de me faire mon Fractal Portrait.

 

Ici avec Marek Kaminsky, Grand explorateur polaire, le premier homme de l'Humanité à avoir traversé, la même année, sans assistance, et le Pôle Nord et le Pôle Sud. Quand je me suis occupé de lui, à Bordeaux, avec Martine Brosse, où nous l'avons accueilli à la Maison des Pèlerins de Bordeaux, Marek venait de marcher, ce jour, 52 km. Il était parti du Nord-est, de la Russie, quelques mois plus tôt... Il y a des trajectoires, comme cela, qui se croisent dans la vie, où certaines personnes finissent par se rencontrer.

Voir Carnet de voyage 2015 résumé en images

JFA signant, en Allemagne, le carnet de voyage de Ryosuke Cohen, à l'occasion de son tour d'Europe en 2015, après avoir enrubanné Ryosuke Cohen avec cette Credencial

Le projet Brain Cell de Ryosuke Cohen a débuté en 1985. Le grand artiste d'Osaka y reprend des images et des tampons qui lui sont envoyés du monde entier par le réseau du mail-art. Des images de toutes les formes et de toutes les couleurs en provenance de plus de 80 pays. Parallèlement, il a lancé en 2001 son Fractal Portrait Project, un autre projet au long cours, qui s'inscrit dans la tradition artistique japonaise du travail sur le temps et la durée. Ryosuke est le fils d'un auteur de haïkus bien connu au Japon, Jyunichi Koen.

(6/12)

Reçue du Japon

le 22 février 2016

 

Cette

invitation personnelle

numérotée

de Ryosuke Cohen, à prendre part
à son oeuvre artistique internationale

 ORION SOUP (.../...)

 

Dans la mesure où je me prépare à aller marcher le long de ce Chemin patrimonial des étoiles, je vais apporter mon soutien,
à ce monument de l'art contemporain qu'est Ryosuke Cohen,
de cette façon : Je vais aller lui chercher, historiquement,
tous les coups de tampons possibles et imaginables,
le long de ces
5000 km de traversée de l'Europe

jusqu'à Saint-Jacques-de-Compostelle.

 

Ce sera là ma contribution historique
à son oeuvre d'art

Fractal Portrait Project

 

 

 

Prélèvement international de matière première

Intention : Faire rassembler le plus rapidement possible, par 7000 personnes à travers toute la planète, 7000 sables de toutes les mers du monde afin de faire venir la silice nécessaire pour réaliser le diamant destiné à aller coiffer le projet "Le Solitaire... des marées" et concevoir une place publique destinée à rassembler les sables de toutes les mers du monde autour de ce projet.