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Jean-François Aillet - Sculpteur / Designer - Projets en cours

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Journal de Bord

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Sable N° / 1084  collecté sur 7000

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Répartition géographique
des prélèvements

1084

"Le Solitaire... des marées"

C'est quoi ce projet ?

Prélèvement international de matière première

Sable N° / 1084 collecté sur 7000

Localisation du prélèvement : Latitude : 38° 12' 15" N / Longitude : 128° 35' 31" E
Sable collecté par Fanny Gardan : .../...
"La nuit tombe sur Ilsan, il y a une brume étrange que je n'avais jamais vu dans cette banlieue de Séoul. Il doit être 14h30 à Paris, je ne sais pas si vous crapahutez encore en Normandie avec maman. Et maintenant que je suis rentrée à bon port, je dois te dire merci Jean-François, merci pour ton projet, merci de m'avoir emmené à Sokcho sans le savoir. Merci parce que le bout de mes pieds connait à présent la mer du japon et que j'emporte avec moi des pierres très belles et blanchies par le sel ; quand à Paris je les passerais à l'eau claire, elles me feront voyager, encore. Alors, voilà ! Matinée du 12 Août 2014 en Corée du Sud. Un typhon a sévi ces derniers jours sur tout le nord de la Corée du Sud, la montagne de Seoraksan transpire encore sa colère. Des fumerolles tracent des lignes autour des sommets, écrivent un autre langage, ce qui pour les coréens et moi est comme un moment de trêve, de concilliance. Je me trouve en expédition "prélèvement de sable" à Sokcho, ville de Gangwon, à l'extrême nord de la Corée du Sud. Sokcho de 1945 jusqu'à la fin de la guerre de Corée faisait partie de la Corée du Nord. Un canadien qui vit depuis dix ans là bas me dit que parce qu'ils ont encore de la famille de l'autre côté, leur tempérament est fait d'une certaine réserve, d'une pudeur qui les différencient beaucoup des habitants du sud, qui sont des têtes chaudes, un peu folles. le soleil nous aspergent de dix mille rayons, à l'ombre des arbres dévorant nos bibimbap, je dois dire que je me sens bien, prête à arpenter la côte pour trouver l'endroit idéal du prélèvement. Descendue la route de campagne qui emmenait à l'ascension sauvage, tous les caractères coréens me donne la désagréable sensation d'une insolation, alors je ne cherche plus. Fermées les cartes, les applications de traduction, les papiers où sont notées des formules phonétiques pour demander son chemin, et le nez, le coeur, se réveillent. Je passe sous les tentures des marchés aux poissons, le long des restaurants en lignes sur des centaines de mètres, dans l'odeur des aquariums qui turbinent du froid pour les trésors marins apparemment délicieux ; au sortir de ce moment olfactif déroutant, à nouveau revêtue du soleil qui ne nous lâche pas, ça y est, je crois percevoir un passage propice. je marche sur de vieux filets de pêche posés au sol, le long de grillages et fils barbelés, il y a deux soldats dans une tour qui scrutent avec des jumelles une transaction maritime au loin, par derrière les séries de sept vagues qui s'écrasent avec fracas sur les pierres de la côte. A côté de la tour, une autre, où l'on peut voir une mitrailleuse noir qui pique en direction de la plage un peu plus loin.... je filme, mais un des soldats me voit et il crie, en coréen; mais je comprend vite fait, je détourne mon smart phone. j'avance et même si leur présence reste, traîne, celle de l'arme, douloureuse ; ce sont les rires des enfants qui m'appellent à présent. Ils sont tous à l'eau, à l'embouchure de la rivière et de la mer, petit espace pas trop chahuté par les courants provoqués par le typhon . Ce sera là. J'enlève mes chaussures de marches, je m'agenouille dans le sable, dans les cris des enfants, dans le fracas des vagues, dans toutes ces magnifiques pierres polies par le sel, cassées par la force des vagues... Le sable que je te rapporte est très épais, comme ce voyage l'aura était pour moi. Il me semble qu'il est assez complexe, rythmé de différentes couleurs, de différentes tailles de grains, son poids est impressionnant, et sa chaleur je t'en parle même pas... J'ai emplie la bouteille et après je me suis fondue dans le paysage. Je t'embrasse Jean-François, je te remercie, et te joins à ce petit mot des images de cette aventure. (elles sont dans le désordre mais mon smart phone, que je ne comprends pas très bien encore réduit ma marge de manoeuvre.) A bientôt. Fanny" .../... Corée du Sud, Mer Jaune, Détroit de Corée, Asie de l’Est, océan Pacifique, pour le projet «Le Solitaire... des marées».

 

(Sable en transit, galerie à compléter)

 

Vidéo du prélèvement

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aidez à faire venir les sables de façon simple :

Prélevez-en un là où vous êtes, tout simplement !

Depuis le sable des moraines, en passant par celui des torrents, des lacs, des rivières, des fleuves, des grottes, des déserts, des bords de mers, jusqu'au sable fossile des cavités subaquatiques, à l'exception du sable de construction, je vous invite à prélever 1/2 litre de sable à l'endroit où vous êtes : 2 poignées de sable pour faire venir internationalement la matière première nécessaire pour réaliser le diamant destiné à aller coiffer le projet "Le Solitaire... des marées" et rassembler les sables de toutes les mers du monde pour ce projet.

 

Comment ?

Faites-vous photographier en train de prélever vos 2 poignées de sable.
Ensuite, envoyez votre prélèvement
et la photo de votre collecte à l'adresse indiquée.

 

Détail

N'attendez pas de partir à l'autre bout du monde pour participer. Le sable qui est à côté de chez vous est intéressant à prélever au regard de quiconque habite de l'autre côté de la planète et inversement. Aidez à les faire venir !