L’Archipel de Molène
Parages ô combien dangereux…
Avant le balisage actuel et l’avènement des moyens de navigation modernes…
La pointe d’Armorique a vu passer devant elle tous les navigateurs de tous les temps.
Phéniciens, Grecs, Celtes, Romains, Bretons, Vikings…
Marins de toutes les nations, beaucoup y ont laissé leur vie…
Trompés par la brume et les courants, fracassés par les tempêtes.
Qui voit Molène voit sa peine.
Qui voit Ouessant voit son sang.
Qui voit Sein voit sa fin.
Qui voit Saint-Mathieu voit Dieu.
Après être allé à pied jusqu’à Muxia par la façade maritime voir le Sanctuaire de la Vierge de la Barque à Muxia, en passant au début du printemps 2008 par cette pointe de l’Armorique, la pointe Saint-Mathieu, voici donc faisant face à cette pointe cet archipel où je m’en vais vivre, écrire et passer l’hiver jusqu’au prochain printemps.
Durant 6 mois, à partir du 28 octobre 2008, je m’embarque pour aller écrire sur cette île nommée Molène. Une île, un bout de terre avancé à la vigie des embruns où 150 personnes vivent en hiver, 150 meriens qui se partagent cette fin des terres au milieu d’une mer réputée pour être l’une des plus dangereuses de la planète. Une île autour de laquelle tous les éléments se déchainent en hiver, où il n’y a ni voiture ni vélo, où tout se fait à pied au rythme de la lente heure des navettes maritimes.
Aussi je vais régulièrement m’efforcer, au creux de l’hiver, de vous faire partager en direct cette expérience via et à travers le lien de ce journal de Bord.
Bien à vous, au plaisir de vous lire.
JFA
www.aillet.com
COMMENT S’Y RENDRE ?